Sermon par le Ps Jean Atchong

Persistez dans la prière et le jeûne

Lectures : Luc 18:1-8 ; Esaïe 58:3-12

Introduction

Ce matin, j’ai choisi le thème ‘prière et jeûne’ pour vous préparer à la chaine de prière que nous allons entamer à partir d’aujourd’hui. Je ne vous demanderai pas de prier, mais de prier plus, de façon plus régulière, plus intense, plus profondément et aussi de booster votre vie de prière par le jeûne. Je mettrai donc l’emphase sur l’insistance dans la prière et le jeûne !

Pourquoi devons-nous prier ?

Voilà une question fondamentale. Beaucoup diront : après tout, Dieu n’est-il pas tout puissant et ne possède-t-il pas toute autorité ? Ne sait-il pas déjà ce dont nous avons besoin ? Mat 6:8 « votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » Donc, pourquoi ne pas tout simplement nous remettre entre les mains de notre Créateur qui sait tout, et à qui appartient la sagesse, sans que nous ayons quoique ce soit à faire ?

La réponse est claire. La prière est une forme de communication agréable à Dieu. Il désire être en communion et construire une relation avec vous. Il vous aime. Vos prières et vos chants Lui vont droit au cœur. Ils sont doux à Ses oreilles et Il veut vous répondre. Prier c’est parler à Dieu. Chaque jour, il pense à vous ; Il vous attend ; Il est là chaque matin à votre réveil. Il veut vous voir grandir, vous épanouir à travers vos talents, et que vous appreniez à intercéder pour changer des vies et des situations. Sachez que votre fidélité et votre persistance dans la prière ont le pouvoir de changer la face de la terre.

Nous devons prier

C’est ce que nous dit Paul dans Thes 5:17. Et ailleurs La Bible nous montre que Jésus lui-même est un homme de prière. Il enseigne à Ses disciples comment prier. (Luc 11:1–4). Tout comme nous avons besoin d’oxygène pour vivre, la prière est essentielle à notre vie spirituelle. Jésus ne dit pas ‘Si vous priez…’ mais Il dit ‘Quand vous priez…’, ce qui sous-entend que tous Ses disciples doivent prier.  Cela nécessite donc plus d’initiative, plus de discipline et plus de consistance de notre part. Aujourd’hui, il est temps de nous remuer.

La prière persistante

Je veux mettre l’emphase sur la prière persistante – que ce soit personnellement ou au niveau d’un groupe. Luc 18:1–13 a une signification profonde. Ce passage nous parle de la prière persistante d’une veuve. Cela ne veut pas dire répéter les mêmes paroles mais plutôt démontrer constamment à Dieu notre confiance en Ses promesses, attendant patiemment sa réponse alors que nous vivons pour Lui chaque jour. Examinons la prière de la veuve :

  1. Sa demande (v3) « Fais-moi justice devant la partie adverse. »
  2. Ses points faibles (v3) Elle est une femme et elle est veuve.
  3. Sa détermination (v5b) « … afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête ».
  4. Son désespoir – Le juge est son seul espoir.

Pendant quelque temps, le juge refuse de l’écouter. (v5) Mais finalement il se dit : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. Et Jésus dit : Entendez ce que dit le juge inique. Si les prières insistantes d’une pauvre veuve peuvent persuader un juge malhonnête, combien plus Dieu fera-t-il justice à Ses élus ? Le point principal de cette parabole c’est la persévérance dans la prière et la patience qui provient de la foi. Prier sans se relâcher c’est croire que Dieu est fidèle à Sa parole, qu’il vous entend et interviendra en Son temps. Par ailleurs Dieu doit être au centre de la prière, ce qui veut dire que la prière n’a rien à voir avec ce que vous voulez mais elle a tout à voir avec Dieu. Quand vous priez, vous approfondissez votre relation avec Dieu et vous saurez examiner votre cœur. Que désirez-vous le plus ? La volonté de Dieu ou la chose que vous lui demandez ? La persévérance requiert de la patience et petit à petit, vos désirs deviennent purs et s’alignent avec la volonté de Dieu. Vous commencez à voir les choses du point de vue de Dieu et c’est alors que vous connaitrez la paix intérieure.

Revenons à la parabole.  Si Dieu est représenté par le juge malgré le caractère corrompu de ce dernier, à qui pourrons-nous comparer la veuve ? Certainement ni à vous, ni à moi, mais à Jésus. Jésus n’a jamais failli contrairement à nous. Il plaide en notre faveur devant le trône de Dieu.  Jésus qui est assis à la droite de Dieu est notre intercesseur et Dieu notre Père répond aux prières faites au nom de Jésus.

Le jeûne

Le jeûne est un plus à la prière. Il confirme notre volonté de nous sacrifier au profit du Royaume de Dieu. La dernière fois je vous ai parlé des trois types de jeûne en ce qu’il s’agit de nourriture. Le jeûne normal : S’abstenir de toute nourriture, solide ou liquide, sauf de l’eau. (Luc 4:2). Le jeûne absolu : S’abstenir de boire et de manger (Esther 4:16). Le jeûne partiel : S’abstenir de certains aliments (Dan 10:3). Mais en vérité, jeûner veut dire principalement s’abstenir de tout ce qui fait obstruction à notre communion avec Dieu. Voyons cela dans Es 58:3-12. Esaïe va droit au but. Le peuple d’Israël a jeûné afin d’obtenir certaines bénédictions de Dieu. Mais ni leurs motivations ni leur attitude ne sont correctes.  Le peuple a oublié que le but du jeûne ce n’est pas de contraindre Dieu à leur donner ce qu’ils veulent. Ce n’est pas un jeûne auquel Dieu prend plaisir. Je vous propose d’étudier les versets 3 à 12 pour découvrir d’un côté le jeûne qui est acceptable à Dieu et de l’autre celui qui ne l’est pas. Dieu dit que si nous jeûnons avec une mauvaise attitude, nous ne pouvons pas espérer quoique ce soit de Lui. Quand vous jeûnez, veillez à ce que votre motivation soit correcte. Je vais donc vous énumérer 4 aspects d’une attitude qui plait à Dieu.

1. Le déni de soi.

Jésus nous dit de veiller à ce que nous ne jeûnions pas afin d’impressionner les autres ou pour faire croire que nous sommes très spirituels. Mat 16:24 « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. ». Jeûner, c’est mettre de côté son ego, se focaliser sur Dieu et Lui offrir ce sacrifice comme une expression d’adoration. Paul dit dans 1 Cor 9:27 « Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. » Il dit que ceux qui participent aux compétitions d’athlétisme doivent se soumettre à une discipline très stricte (v25). Si un athlète professionnel doit faire attention à sa nourriture et son sommeil, combien plus nous, les chrétiens, qui courons pour obtenir la couronne de gloire, devons-nous maitriser notre corps ? Il y a quatre disciplines essentielles à la vie spirituelle : la prière, le jeûne, la Parole et l’adoration. Ceux-ci nous aident à courir avec vigueur et endurance.

2. L’humiliation de soi

Le jeûne est une expression d’humilité. Comment faire pour s’humilier ? David y fait référence dans deux de ses psaumes Ps 35:13 et Ps 69:10. Dans chacun d’eux, il dit : J’ai humilié mon âme par le jeûne. Certains chrétiens prient pour demander à Dieu de les rendre humbles. Mais Dieu répond en nous disant de nous humilier nous-mêmes. La seule personne qui peut vous rendre humble c’est vous-même.  (2 Chron 7:14). Nous nous humilions en admettant nos péchés, implorant le pardon de Dieu et nous détournant de notre mauvaise conduite et c’est alors Que Dieu nous pardonne et nous bénit.

3. Les bonnes priorités

Le jeûne confirme que nous connaissons les priorités. Jésus dit dans Mat 6:33 de chercher d’abord le Royaume de Dieu. Mais souvent nous le mettons au deuxième, troisième ou quatrième rang. Alors là, nous ne pouvons pas nous attendre à des bénédictions. Nous devons bien établir nos priorités. Jeûner c’est donner priorité au spirituel et confirmer sa prédominance dans notre vie.

4. Dépendance de Dieu

Le jeûne démontre aussi notre totale dépendance de Dieu. C’est alors que Dieu peut intervenir dans notre vie. Nombreuses sont les illustrations dans la Bible qui prouvent que Dieu récompense ceux qui répondent à Ses conditions.

Conclusion

Je prie que vous réagissiez à notre appel et que vous vous engagiez à la chaine de prière et de jeûne. Chaque zone est supposée prier et jeûner et un dimanche et chaque cellule un jour spécifique au cours du mois. Vous pouvez vous rencontrer ce jour-là ou alors chacun peut le faire chez soi à des horaires convenus avec les autres. Ainsi vous pouvez prier en esprit au même moment. Bien sûr, en sus de cela, vous pouvez jeûner n’importe quel autre jour, à n’importe quelle heure. Ensemble avec les autres, décidez sur le type de jeûne que vous allez faire ; normal, absolu ou partiel. Mais soyez sage ; prenez en compte votre santé ; surtout si vous avez un problème médical dans lequel cas vous ne pouvez pas jeûner. Le vendredi 27 mars, toute la congrégation sera invitée à se rencontrer ici dans le hall pour un temps de prière. Pour le moment, prions afin que cette chaine de prière et de jeûne ne soit pas en vain.