Sermon par l’ Archidiacre Eric Ma Fat

Le feu du Saint Esprit

Lecture: Ex 3:1-4, 10-12

¹Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. ² L’ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. ³ Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. ⁴ L’Éternel vit qu’il se détournait pour voir; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici!

¹⁰ Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël. ¹¹ Moïse dit à Dieu: Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Égypte les enfants d’Israël? ¹² Dieu dit: Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie: quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.

La puissance de Dieu se manifeste très souvent dans la bible sous forme de feu. C’est ainsi que la présence de Dieu se manifestait sous forme de colonne de feu pour diriger le peuple Juif la nuit pendant la traversée du désert. (Ex 13:21-22). C’était également le cas quand le feu de l’Eternel tomba et il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre et il absorba l’eau qui était dans le fossé (1 Rois 18:38) pour bien prouver qu’il était le vrai Dieu. Heb 12:29 décrit Dieu comme étant un feu dévorant. (Heb 12:29)

Le Saint Esprit, la puissance de Dieu, se manifeste parfois sous forme de feu. Jean Baptiste, voyant venir Jésus, le décrivit en ces termes : celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu. (Matt 3:11) Le jour de la Pentecôte, des langues semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et ils se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit et se mirent à parler en d’autres langues selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. (Actes 2:3-4)

Les 120 disciples réunis à la chambre haute virent de leurs yeux la puissance du Saint Esprit sous forme de langues de feu et ce ‘feu’ du Saint Esprit leur donna la puissance et la hardiesse pour annoncer l’évangile. Ce jour-là 3000 âmes furent converties et la première église Chrétienne prit naissance. Comme un feu dévorant, l’église se répandit rapidement dans toutes les régions avoisinantes – dans la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. À la fin des Actes des apôtres, Paul était à Rome prêchant la Parole de Dieu pendant deux ans alors qu’il était emprisonné à domicile. (Actes 28:30-31)

Nous avons besoin du feu du Saint Esprit pour apporter le renouveau au sein de nos églises et de notre communauté Chrétienne. Paul nous donne ce commandement : ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis du Saint Esprit. (Eph 5:18) Ce feu du renouveau passe par le feu du Saint Esprit.

À travers le texte du buisson ardent, nous allons essayer de dégager des éléments importants sur le feu du Saint Esprit.

1. La condition parfaite pour attraper le feu (catch the fire) – le désert

Nous voyons tout d’abord que Moïse n’avait pas rencontré Dieu, le feu de Dieu, dans le Palais en Egypte ni même dans les verts pâturages entourés d’arbres florissants. Il rencontra Dieu derrière le désert. Le désert est un lieu aride, sec et isolée et c’est ce lieu que Dieu choisit pour se révéler à Moïse dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. (Ex 3:2) Moïse était seul dans le désert, loin des tumultes et de la luxure de la vie quotidienne en Egypte, loin du peuple Juif qui était en esclave en Egypte. Parfois nous pouvons passer par des moments de désert dans notre vie, des épreuves et des difficultés sans fin, parfois nous ne sentons pas la présence de Dieu. Mais souvenons-nous que plus le bois est sec, plus il peut attraper le feu plus rapidement.

2. D’abord le feu

Il fallait d’abord que Moïse rencontra Dieu dans le buisson ardent avant qu’il ne soit envoyé en Egypte pour libérer son peuple et faire l’expérience des miracles de Dieu. Avant que Dieu nous envoie pour accomplir la mission qu’il nous a confiée, il va nous envoyer d’abord au feu, à notre rencontre personnelle avec la présence de Dieu. Les disciples de Jésus, pendant trois ans et demi, ont tout appris de Jésus et ils étaient les mieux qualifiés pour parler de Jésus et son évangile. Et pourtant aux yeux de Jésus, ils n’étaient pas encore prêts. Il leur demanda d’attendre à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils soient revêtus de la puissance d’en haut. (Luc 24:49)

Jésus savait qu’ils ne pouvaient pas faire une différence dans le monde sans la puissance du Saint Esprit. Pour recevoir pleinement le saint Esprit, il nous fait avoir faim et soif du Saint Esprit, il nous faut désirer ardemment le Saint Esprit pour le recevoir. Il a rassasié de biens les affamés et il a renvoyé les riches à vide. (Luc 1:53)

3. Un feu qui dure

Moïse dit : je veux me détourner pour voir… pourquoi le buisson ne se consume pas. (Ex 3:3) Dans le désert régulièrement il y avait des buissons qui prennent feu et qui se consument. Mais ce buisson-là était unique car il brulait et ne se consumait pas ; c’était un feu qui continuait à bruler sans arrêt. Et c’est pourquoi Moïse s’est détourné pour y voir de plus près. Quand nous sommes remplis du feu du saint Esprit ce feu continue à bruler en nous et nous garde toujours en flamme et en feu pour le Seigneur ! Dieu n’a pas parlé à haute voix à Moïse pendant qu’il était encore loin du buisson. Le Saint Esprit a attendu patiemment jusqu’à ce qu’il soit détourné et était prêt à écouter.

4. Le feu du Saint Esprit fait toute la différence

Parmi tous les buissons dans le désert, il y avait un seul qui avait attiré l’attention de Moïse ; c’était celle qui brulait avec la présence du Dieu vivant. Nous pouvons avoir le meilleur bâtiment, la meilleure sonorisation, les plus éloquents prédicateurs, mais ce qui va attirer le monde c’est la présence et la puissance de Dieu. Le prophète Elie en avait fait la découverte des milliers d’années de cela. Le peuple Juif avait délaissé Dieu pour servir les idoles de Baal. Alors il leur lança un défi en ces termes : si l’Eternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui. (1 Rois 18:21)

Elie était seul avec son Dieu et il y avait 450 prophètes de baal face à lui. Ces derniers commencèrent à chanter, à danser, à se couper pour demander à Baal d’envoyer le feu pour consumer leur sacrifice, en vais. Alors Elie se leva, pria à son Dieu et la puissance du vrai Dieu se manifesta. Le feu de l’Eternel tomba et consuma tout le sacrifice. Cette démonstration de puissance convainquit tout le peuple juif qui retourna vers Dieu. Quand le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C’est l’Eternel qui est Dieu. (1 Rois 18:39) Ils saisirent les prophètes de Baal et les égorgèrent.

5. Pourquoi brulez-vous ?

Qu’est-ce qui vous passionne le plus ? Est-ce le renouveau de notre église et de notre pays à travers le Saint Esprit ? Sommes-nous prêts et désirons-nous ardemment cette deuxième vague du Saint Esprit, cette pluie de l’arrière-saison ? Est-ce que le zèle de la maison de Dieu nous dévore ? Sommes-nous dévorées par le feu du Saint Esprit ? Avons-nous faim et soif de la puissance du Saint Esprit plus qu’autre chose – plus que l’argent, la nourriture, plus que la réputation, le ministère même ? Est-ce que nous désirons le Saint Esprit plus que tout autre chose ? Voulons-nous faire l’expérience du Saint Esprit à nouveau ?