Sermon par le Rev Eric Ma Fat

Quelqu’un a dit : this world is not a playground, it is a battleground. La vie est parsemée d’embuches et le danger nous guette à chaque coin de rue. Les problèmes n’en finissent jamais et plus nous vivons longtemps sur cette terre, plus nous allons faire face à cette réalité. Le monde d’aujourd’hui terni et défiguré par le péché n’est pas le monde que Dieu créa dans la Genèse. Jésus lui-même nous le confirme : vous aurez des tribulations dans le monde (Jean 16:33).

Cependant très souvent, c’est à travers les problèmes et les difficultés de la vie que nous arrivons à mieux connaître Dieu (qui il est), à faire l’expérience de sa grâce et de son amour, à dépendre totalement sur lui et à lui faire confiance. C’est à travers nos propres problèmes que nous comprendrons que le même Dieu qui ouvrit la Mer Rouge et qui mena le peuple juif à traverser la Mer Rouge à sec est le même Dieu qui peut nous mener à traverser tous les obstacles sur notre chemin ; que le même Dieu qui ressuscita Lazare à la vie est le même Dieu qui peut redonner vie à notre esprit abattu ou à notre âme brisée. Dieu n’a pas changé ; le Dieu de l’AT, le Dieu du NT est le Dieu d’aujourd’hui. Jésus Christ est le même, hier, aujourd’hui et pour l’éternité (Heb 13:8).

Les enfants d’Israël, après près de 400 ans de captivité en Egypte, étaient en route pour la Terre Promise, la terre de Canaan, là où coulent le lait et le miel. Mais, sur leur chemin se dressait un obstacle qui paraissait insurmontable et impossible : la Mer Rouge. Ils avaient à traverser cet obstacle pour parvenir à ce que Dieu leur avait promis. C’était une difficulté qu’ils n’avaient pas prévue et qu’ils ne s’attendaient pas. Comment faire ? Ils eurent une grande frayeur et crièrent à l’Eternel. Moïse leur dit : ne craignez rien, restez en place et regardez la délivrance que l’Eternel va vous accorder en ce jour ; car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais. L’Eternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence (Ex 14:13-14). À travers ces paroles, nous pouvons tirer 4 instructions que le Saint Esprit veut nous révéler aujourd’hui quand nous avons à faire face à notre Mer Rouge.

  • Ne craignez rien

La peur est l’arme privilégiée de l’ennemi pour nous paralyser et nous empêcher d’aller de l’avant dans le plan que Dieu a pour nous. Il est tellement critique pour nous de choisir de vivre sans peur que le mot ‘peur’ est mentionné plus de 300 fois dans la bible. La peur est entrée dans le monde à travers le péché d’Adam et Eve. Quand Dieu appela l’homme et lui dit : ou es-tu ? Adam répondit : j’ai entendu ta voix dans le jardin et j’ai eu peur (Gen 3:9-10). Dans le NT, Paul rappela à Timothée qui avait la lourde charge d’être à la tête de l’église d’Ephese et qui avait à faire face à l’opposition des faux enseignants que : for God hath not given us the spirit of fear, but of power, and of love, and of a sound mind (2 Tim 1:7).

La peur est un esprit qui ne vient pas de Dieu mais du diable. Au fur et à mesure que nous cheminons dans la vie, Dieu nous donne la force, l’amour et la sagesse pour marcher dans le chemin qu’il a tracé pour nous. Quand nous avons peur de quelque chose, très souvent, c’est parce que l’ennemi veut nous empêcher de prendre possession de quelque chose que Dieu a préparée pour nous. C’est peut être un ministère, une relation, un emploi, une responsabilité, un appel de Dieu. L’ennemi a utilisé la peur pour les empêcher de traverser la Mer Rouge parce que le Satan ne voulait pas que le peuple juif entre dans la Terre Promise par Dieu pour son peuple. Les juifs étaient tellement saisis de frayeur qu’ils dirent à Moïse : N’y avait-il pas des sépulcres en Egypte, sans qu’il fût besoin de nous mener mourir au désert ? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d’Egypte ? N’est-ce pas là ce que nous te disons en Egypte : laisse-nous servir les Egyptiens que de mourir au désert ? (Ex 14:11-12).

Ils étaient prêts à rebrousser chemin et à retourner en esclavage, tellement ils étaient tenaillés par la peur. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir un sentiment de peur. Il était tout à fait naturel que le peuple juif avait peur car ils étaient entourés d’un cote par la Mer Rouge et de l’autre par l’armée Egyptienne qui arrivait à toute allure pour les capturer. Humainement parlant, ils étaient coincés et n’avaient pas d’issu de sortie. Quand nous faisons face à une maladie incurable, un danger imminent, une catastrophe naturelle, une situation de faillite, un problème grave avec les enfants ou dans le ménage, il est normal d’éprouver au départ de la peur. Le commandement n’est pas de ne jamais sentir la peur, mais de ne pas y demeurer matin et soir au point d’être paralysé. Il s’agit dans cette situation de se mettre à genoux, d’offrir cette peur à Dieu, de s’appuyer sur les promesses de Dieu, de remplir sa pensée avec la Parole de Dieu. Dieu est souverain, Dieu est au contrôle et même un passereau ne peut tomber à terre sans la volonté du Père (Matt 10:29).

La raison pour laquelle il ne faut pas avoir peur n’est pas parce que nous sommes trop surs de nous-même et de notre capacité de surmonter la situation, mais parce que nous avons un Père qui nous aime et qui ne nous laissera pas tenter au-delà de ce que nous pouvons supporter, mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter (1 Cor 10:13). Pour le peuple juif, la question n’était pas s’ils allaient pouvoir arriver à la Terre Promise. Dieu l’a promis et il le fera car Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit : ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas ? (Nb 23:19).

Nous connaissons déjà la fin de l’histoire, la fin du livre. À la fin nous vaincrons, nous aurons la victoire. Il s’agit tout simplement pour nous de traverser notre Mer Rouge et de nous approprier ce que Dieu a préparé pour nous. Même au milieu de notre Mer Rouge, Dieu nous promet qu’il sera avec nous : ne crains rien, je t’appelle par ton nom, tu es à moi ! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; et les fleuves, ils ne te submergeront point ; si tu marches dans le feu tu ne te bruleras pas, et la flamme ne t’embrasera pas. Car je suis l’Eternel ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur (Esaïe 43:1-3). Dans le Ps 23:4 le roi David nous rappelle : quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ; ta houlette et ton bâton me rassurent. Et si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. (Rom 8:31, 37).

  • Restez en place (be still, stand firm)

Quand nous sommes coincés, nous avons tendance à nous débattre par tous les moyens et parfois à nous affoler. Le peuple juif était coincé avec la Mer Rouge par devant et l’armée Egyptienne par derrière. Ils auraient pu dire : allons combattre les Egyptiens, faisons des épées, des arcs, construisons un rempart etc. mais ici, Moïse leur dit en quelque sorte : ne t’appuie pas sur ta sagesse (Prov 3:5) mais, mets ta confiance et ta foi en ce Dieu et crois que le même Dieu qui t’a délivré de l’Egypte est le même Dieu qui te délivrera de la Mer Rouge et des Egyptiens. Arrêtez et sachez que je suis Dieu (Be still and know that I am God) Ps 46:11. Se tenir debout n’est pas une attitude passive, mais active. S’asseoir est une attitude passive. Se tenir debout demande une décision, une résolution de sa volonté, un choix, une action de notre part. La culture d’aujourd’hui nous pousse trop souvent à assouplir nos normes au lieu de se tenir debout fermement sur la parole de Dieu et ses promesses et croire que tout ce qu’il dit dans la bible est vrai et s’applique à nous aujourd’hui. Eph 6:13 nous demande de tenir ferme après avoir tout surmonté. (having done all, to stand firm). Prov 3:6 reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.

  • Soyez vigilant – regardez la délivrance que l’Eternel va vous accorder en ce jour

À ce moment précis, le peuple juif ne savait pas Dieu allait opérer un miracle et ouvrir la Mer Rouge. Moïse leur dit : regardez, avant même le miracle, regardez ce que Dieu allait faire. Moïse voulait que le peuple juif puisse voir et ne jamais oublier tous les détails du miracle de Dieu : Moïse soulevant son bâton, la Mer Rouge s’ouvrant devant leurs yeux, la traversée à sec, entre les parois d’eau, l’engloutissement de l’armée Egyptienne etc. Si souvent, quand nous faisons face à un problème insurmontable, nous avons tendance à ne chercher que le grand miracle, alors qu’il y a une multitude de petits miracles tout autour que Dieu était en train d’opérer. Apprenons à commencer à remercier Dieu pour ces petits miracles, pour ce que Dieu est déjà en train de faire dans notre vie, count your blessings one by one. Commençons par écrire chaque jour les miracles et la grâce de Dieu dans notre vie. Alors nous verrons partout les empreintes de pieds de Dieu (foot prints). La prochaine fois que nous faisons face à une mer Rouge, nous pouvons nous rappeler comment Dieu nous a délivrés d’une précédente Mer Rouge. Cela va nous aider à garder confiance et à dépendre sur Dieu.

  • Soyez silencieux

Ne laissez pas des paroles négatives, des paroles de découragement, des complaintes, des critiques acerbes sortir de votre bouche. Il vaut mieux ne rien dire, que d’émettre des doutes sur la Parole et les promesses de Dieu. L’ennemi est en train de construire une arme contre nous et à chaque fois que nous disons une parole négative, une parole de malédiction, nous sommes en train de donner à Satan des éléments pour bâtir cette arme contre nous. Il y a une puissance dans notre parole tout comme il y a une puissance dans la Parole de Dieu pour créer. Avec notre bouche nous pouvons bénir ou maudire et cela s’applique surtout à ceux qui ont autorité sur les autres (les parents sur les enfants, les enseignants sur les élevés, les pasteurs sur leurs brebis) Est ce que nous voulons donner à l’ennemi des munitions contre nous ou est-ce que nous voulons offrir à Dieu des éléments pour venir à notre secours ?

Israël vit la Mer Rouge s’ouvrir devant elle et traversa la Mer Rouge à sec. Ce même Dieu qui ouvrit la Mer Rouge pour Israël est le même Dieu qui peut ouvrir notre Mer Rouge afin que nous puissions y traverser à sec.