Sermon par le Vénérable Eric Ma Fat
À la recherche de la brebis égarée
Lecture: Luc 15:1-7
1 Nous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. 3 Mais il leur dit cette parabole: 4 Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve? 5 Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, 6 et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue. 7 De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
Introduction
La mission de Jésus sur terre peut se résumer en ces mots : Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Luc 19:10) La priorité de Jésus était le salut des âmes perdues. Il disait dans Matt 15:24 : je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Pour ce faire, Il n’hésitait pas à se mêler à la compagnie des pécheurs et des collecteurs d’impôt.
Malheureusement, les Pharisiens et les scribes qui étaient supposés connaitre les Ecritures ne l’ont pas compris. Au lieu de s’approcher de Jésus pour l’entendre, ils ont commencé à murmurer contre Lui en l’accusant : cet homme accueille des gens de mauvaise vie et mange avec eux. (Luc 15:2)
Ils ne pouvaient pas comprendre le cœur de Dieu qui était de chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Pour contrer l’attitude et le cœur de ces Pharisiens, Jésus leur raconta la parabole de la brebis égarée, de la drachme perdue et de l’enfant prodigue. Si lorsqu’on a perdu une brebis, on se met à la chercher jusqu’à ce qu’on la retrouve, à combien plus forte raison Dieu le Père est intéressé à rechercher et à trouver les âmes perdues. Tel est le cœur de Dieu !
Le texte de ce matin nous parle du berger qui a perdu une brebis. Dans cette parabole, nous allons considérer trois choses : la condition du pécheur, la compassion du berger et la célébration du salut.
1. La condition du pécheur
Le pécheur est comparé à une brebis qui s’est égarée.
Esaïe 53:6 : nous étions tous errants comme des brebis.
1 Pierre 2:25 : car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.
Une brebis a trois caractéristiques :
- Elle est idiote, stupide et a très peu d’intelligence. Nous aussi, dans notre chair nous ne pouvons comprendre les choses de Dieu qui ne peuvent être discernées que spirituellement. (1 Cor 2:14)
- Une brebis n’a pas le sens de la direction et peut s’égarer facilement. C’est également notre cas. Nous pouvons être tentés subtilement par le Satan et avant que nous ne le réalisions, nous nous sommes déjà sombrés dans le péché. C’est une chose terrible que d’être perdu et personne dans son bon sens ne désire être perdu. Sans notre berger, nous sommes perdus.
- Une brebis ne peut se défendre contre les attaques des animaux féroces. C’est également la condition du pécheur qui, sans Jésus, est livré à la merci du péché et du diable.
2. La compassion du berger
Le berger dans cette parabole est notre Seigneur Jésus, le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis. (Jean 10:11) Dans cette parabole, nous pouvons observer trois éléments concernant le berger :
- Le berger quitte ses 99 brebis pour aller rechercher la brebis égarée.
Pourquoi une telle décision ? Ce n’est pas la valeur de la brebis en tant que telle mais l’amour du berger qui le pousse à aller chercher la brebis égarée. C’est également par amour pour nous que Jésus Christ a quitté son royaume pour venir sur terre. (Jean 3:16) - Nous voyons le berger aller après la brebis perdue jusqu’à ce qu’il la retrouve. (v4)
C’est l’image de notre Seigneur Jésus sur terre allant à la recherche de la brebis égarée. Il a poursuivi Zachée allant même jusqu’à risquer sa réputation auprès des Pharisiens en allant dîner chez lui. Nous voyons aussi Jésus assis près du puits engageant une conversation avec la femme Samaritaine au risque de se faire critiquer. Le v4 nous parle également de la persévérance du berger : jusqu’à ce qu’il la retrouve. Le berger n’abandonne jamais. Sommes-nous prêts à suivre Jésus en poursuivant la brebis égarée jusqu’à ce qu’elle soit sauvée ? - La joie du berger. Lorsqu’il l’a retrouvé, il la met avec joie sur ses épaules. (v5)
La brebis, sur les épaules du berger, est en sécurité et ne court aucun danger. Le pécheur qui a obtenu le salut en Jésus Christ à la vie éternelle et personne ne peut le retirer des mains de Jésus. Le berger par contre éprouve une joie personnelle même s’il a encore un long chemin à parcourir pour ramener la brebis dans le troupeau.
3. La célébration du salut (Luc 15:6)
Il y a une célébration quand ce qui a été perdu est retrouvé. Le salut implique trois choses :
- Il signifie être sauvé du danger. La brebis était en danger de périr en tombant du précipice. Le pécheur était en danger de la condamnation éternelle dans l’enfer sous l’emprise de Satan.
- Le salut implique une récupération de ce qui a été perdu. On ne peut perdre que ce qui nous appartient au départ. La brebis appartenait au berger. L’homme à l’origine appartenait à son Créateur dans le jardin d’Eden. Le péché a séparé l’homme de Dieu et l’homme est tombé dans la perdition. À travers le salut, l’homme en quelque sorte est récupéré par son Créateur.
- Le retour à la maison. Au retour le berger appelle tous ses amis et voisins pour célébrer le retour de la brebis au bercail. Le salut ramène le pécheur à la famille de Dieu, qui devrait se réjouir en célébrant le Seigneur.
Finalement, Jésus termine sa parabole par une vérité spirituelle : Il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour 99 justes qui n’ont point besoin de repentance. (Luc 15:7)
Ceci traduit l’essence même du cœur de Dieu : rechercher et sauver ceux qui étaient perdus.
Questions pour la cellule :
- Partagez votre expérience – comment vous avez essayé de ramener une personne vers le Christ et la joie que vous avez éprouvé lorsque cette personne a accepté le Christ.
- Quelles sont les obstacles que vous avez eu à faire face ? Quelles sont les moments de déception et de découragement parfois ?
- À la lumière de votre expérience, que devrez-vous faire maintenant pour suivre le Seigneur Jésus et ramener des âmes perdues vers le Christ ?
- Pourquoi selon vous certaines personnes n’ont jamais ramené une âme vers le Christ ? Comment pouvez-vous les aider à le faire ?