Sermon par le Vénérable Eric Ma Fat

Le tombeau est vide

Lecture: Jean 20:1-18

¹ Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. ² Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. ³ Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. ⁴ Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre; ⁵s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas. ⁶ Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre, ⁷ et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. ⁸ Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi; et il vit, et il crut. ⁹ Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l’Écriture, Jésus devait ressusciter des morts. ¹⁰ Et les disciples s’en retournèrent chez eux. ¹¹ Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre; ¹² et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds. ¹³ Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis. ¹⁴ En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c’était Jésus. ¹⁵ Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. ¹⁶ Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c’est-à-dire, Maître! ¹⁷ Jésus lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. ¹⁸ Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses.

Introduction:

Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ⁶ Iln’est point ici, mais il est ressuscité (Luc 24:5-6) C’était le message des anges aux femmes venues au tombeau en ce dimanche de Pâques. Ce sont des paroles qui retentissent et qui résonnent avec toute leur puissance dans le cœur de chaque croyant ce matin. Elles n’étaient pas venues pour voir le Christ ressuscité, mais pour embaumer le corps de Jésus. Et la preuve irréfutable de la résurrection de Jésus, ce sont les anges qui l’ont donné à Marie de Magdala et aux autres femmes : Venez, voyez le lieu où il était couché, (Matt 28:6)

Le tombeau était vide ! Le corps de Jésus n’était plus dans le tombeau ! Jésus Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité, Alléluia ! Alléluia ! De toutes les personnes qui ont vécu sur cette terre, le seul tombeau qui à ce jour est vide est bien celui de notre Seigneur Jésus Christ. Et ce matin, l’évangile de Jean nous apporte le témoignage oculaire de trois personnes qui ont constaté de visu que le corps de Jésus n’était plus dans le tombeau : Marie de Magdala ; Pierre et Jean.

Aux versets 4-8, trois fois le mot ‘vit’ est mentionné. Marie de Magdala vit (blepei) ; Pierre vit (theorei) ; Jean vit (eidos). Nous voyons donc que ce même mot en Français est traduit de 3 mots Grecs différents. Ceci nous permet de regarder le tombeau vide à partir de 3 perspectives différentes : un regard curieux (blepei) ; un regard plein d’attention (theorei) ; un regard plein de confiance (eidos).

1. Un regard curieux (v5)

Le mot Grec blepei signifie regarder quelque chose avec curiosité. Marie de Magdala vit que la pierre était ôtée du sépulcre (v1) et Jean vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas. (v5) C’était uniquement des regards de curiosité sans plus ! En ce dimanche de Pâques, comme le monde regarde le tombeau vide avec curiosité, il y a deux types de personnes. Il y a ceux qui sont intéressées mais qui se posent des questions : Est-ce vrai que le tombeau était vraiment vide en ce dimanche de la résurrection ? Comment cela est-il possible qu’un homme mort puisse être ramené à la vie et vivre pour l’éternité ? Quelles les preuves ? Le deuxième type de personnes sont sceptiques. Le non croyant n’est pas intéressé à l’idée que Jésus puisse être ressuscité et se moque même de l’idée que cela ait pu arriver. En fait il existe plus de preuves concernant la résurrection de Jésus que de preuves concernant n’importe quel autre évènement qui ait pu se passer dans ce monde.

1. Le sceau que les soldats romains avaient posé sur l’entrée du tombeau avait été brisé. Pilate avait expressément commandé que ce sceau soit posé sur l’entrée du tombeau et quiconque le briserait était passible de la peine de mort. Personne n’oserait donc le faire.
2. Le rocher énorme à l’entrée du tombeau a été enlevé. Comment donc est-ce que les disciples auraient pu venir enlever ce rocher qui était sous la stricte surveillance des soldats nuit et jour ? En fait ce rocher a été enlevé par Dieu non pas pour laisser Jésus sortir mais pour que le monde puisse entrer et constater de visu que le corps de Jésus n’était plus dans le tombeau.
3. Tous les soldats se sont enfuis. D’après la loi, un soldat qui quitterait son poste était passible de mort.
4. Jésus est apparu à beaucoup de personnes après sa résurrection pendant 40 jours afin de bien démontrer que le même Jésus qui avait été crucifié, le même Jésus qui a été mis au tombeau est le même Jésus qui a été ressuscité. Il est apparu d’abord à Marie de Magdala. Ensuite, ⁵ ilest apparu à Céphas, puis aux douze. ⁶ Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. ⁷ Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. ⁸ Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton. (1 Cor 15:5-8)

Les premiers chrétiens étaient tellement convaincus de la résurrection de Jésus qu’ils étaient prêts à risquer même leurs propres vies, en refusant catégoriquement de renier cette vérité absolue. Certains furent battus à mort, d’autres furent lapidés, d’autres jetés comme pâture aux lions dans l’arène, d’autres encore torturés et même crucifiés comme l’apôtre Pierre. Personne dans son bon sens ne l’aurait fait pour un mensonge. Aujourd’hui des millions et des millions de personnes à travers le monde professent leur foi chrétienne en Christ ressuscité, car si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. (1 Cor 15:14) Et Paul d’affirmer : ¹⁸ Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. (1 Cor 1:18)

2. Un regard plein d’attention (v6)

Le mot Grec est theorei, un regard attentif, intéressé, demeurant beaucoup de temps sur l’objet en question. Pierre entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, ⁷ et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. (Jean 20:6-7) Le linge avait été plié et mis dans un lieu à part pour bien démontrer que son corps n’avait pas été volé à la hâte, mais que c’était Dieu, en la personne du Saint Esprit, qui avait ressuscité Jésus. Nous pouvons déduire 2 applications à partir de ce verset. Peut-être que vous êtes celui qui est à la recherche d’une direction dans votre vie, vous êtes intéressé à devenir un chrétien et que le récit de la résurrection représente pour vous un message d’espérance que vous n’avez eu nulle part ailleurs. Soyez rassuré par ces paroles de Dieu : ¹³ Vousme chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. (Jer 29:13) Dieu ne rejettera jamais quelqu’un qui le cherche et qui vient à lui. ³⁷ Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ; (Jean 6:37)

Comment donc venir à Jésus ? Tout d’abord par la foi. Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. (Heb 11:6b) et croire dans sa Parole : ³¹ Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. (Jean 20:31)

Nous venons vers Jésus tel que nous sommes, avec tous nos péchés, nos fardeaux qui sont trop lourds et que nous ne pouvons plus supporter. Jésus nous dit : ²⁸ Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. ²⁹ Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. (Matt 11:28-29)

Jésus ne nous a pas demandé de nous joindre à un mouvement ou une organisation, il ne nous a pas demandé d’abord de changer et purifier notre vie. Il nous demande simplement de venir à Lui dans la repentance et la foi et l’accepter comme notre Seigneur et notre Sauveur. Il se chargera du reste et nous accordera le repos.

Mais il y a également ceux qui recherchent mais qui hésitent à faire le pas, à prendre la bonne décision. Certains hésitent parce qu’ils pensent qu’ils ont encore beaucoup de temps pour décider. Or Prov 27:1 nous dit : Ne te vante pas du lendemain, Car tu ne sais pas ce qu’un jour peut enfanter. D’autres hésitent par crainte de la pression familiale ou des amis, (peer pressure) du qu’en dira-t-on. Or Jésus nous dit : ²⁶ Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. (Luc 9:26)

D’autres encore hésitent car ils sont dans la confusion au regard de cette multitude de religions qui existent dans le monde. Mais, nous n’entrons pas dans le royaume de Dieu à cause d’une religion, mais uniquement à travers la personne de Jésus Christ. Nous n’avons pas besoin d’avoir un doctorat en théologie ou même d’être un intellectuel pour devenir un enfant de Dieu. Il nous faut simplement admettre que nous sommes pécheurs, demander à Jésus de nous pardonner et d’être notre Sauveur et notre Seigneur. Rom 10:13 nous promet : ¹³ Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Tout simplement ! Il ne faut plus renvoyer au lendemain ce que nous pouvons faire aujourd’hui. Demain sera peut-être trop tard !

3. Un regard plein de confiance (v8)

Le mot Grec est eidos signifiant percevoir et comprendre. Jean vint au tombeau, regarda sérieusement, prit son courage, entra, vit et cru. ⁸ Alors l’autre disciple, (Jean) qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. (Jean 20:8) Quel moment inoubliable cela a dû être pour le disciple bien-aimé Jean ! Tout ce qu’il a appris et entendu pendant ces 3 ans passées avec Jésus, tout ce qu’il a été témoin – les miracles, les guérisons, la multiplication des pains, la délivrance des démons : tout cela a maintenant un sens pour Jean. Ce qu’il n’arrivait pas à comprendre avant, maintenant il le comprend et n’a plus aucun doute. Jésus Christ est bien celui qu’il disait qu’il était et qu’il a révélé à ses disciples. Il est bel et bien le Fils unique de Dieu ! Même le soldat romain au pied de la croix de Jésus avait eu à s’exclamer devant cet amoncellement de preuves irréfutables : Assurément, (sans l’ombre d’un doute) cet homme était Fils de Dieu. (Matt 27:54)

Aujourd’hui Jésus se tient debout devant le monde entier et déclare : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; ²⁶ et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. (Jean 11:25-26)

Aujourd’hui ce que Jean a vu et a cru nous donne l’assurance du salut qui nous provient de la résurrection de Jésus. ¹⁷ Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, ¹⁸ et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. ¹⁹ Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. (1 Cor 15:17-19) Jean savait pertinemment bien que le tombeau vide était la preuve essentielle que Christ a le pouvoir sur la mort et sur la tombe. S’il n’était pas ressuscité, notre espérance serait vaine. Mais l’assurance du salut repose sur le fait que Jésus est bel et bien ressuscité le troisième jour. Et Paul d’affirmer alors : ²⁰ Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. (1 Cor 15:20)

La résurrection de Jésus annonce notre propre résurrection au retour de Jésus et nous donne aussi l’espérance d’un avenir meilleur, là où il n’y a plus ni peine, ni tristesse ni gémissement mais la vie sans fin. ³⁴ En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. (Heb 10:34)