Sermon par le Vénérable Eric Ma Fat

La puissance de l’intercession

Un des ministères les plus puissants et les plus importants ouvert à tous les Chrétiens est le ministère de l’intercession. L’intercession est la réponse de Dieu aux problèmes qui ne peuvent être résolus autrement ; problèmes dans la vie individuelle, dans la vie de famille ou au niveau d’une nation.

Il est important dès le départ de comprendre ce qu’est l’intercession. Le mot ‘intercession’ sort du mot latin « intercessio » qui signifie venir ou se positionner entre. Un intercesseur est celui qui vient entre Dieu et les personnes ou objets faisant l’objet de la colère et du jugement de Dieu. Un intercesseur se tient debout devant Dieu ; il se positionne entre Dieu et les personnes qui méritent la colère et le jugement de Dieu, et qui dit : Mon Dieu, je reconnais ta justice et que tu as tout le droit de les frapper ; mais si tu les frappes, tu auras à me frapper aussi parce que je me tiens devant toi et eux.

Ce matin nous allons examiner un certain nombre de personnages dans la bible qui ont joué le rôle d’intercesseur. Nous verrons qu’ils étaient tous proches du cœur de Dieu. Le ministère d’intercession est un ministère très proche du cœur de Dieu en réalité.

1. L’exemple d’Abraham

Ce premier exemple nous montre Abraham intercédant devant Dieu pour la ville de Sodome qui pataugeait dans le péché et était mure pour le jugement de Dieu. L’Eternel apparut à Abraham en compagnie de deux anges et lui promit qu’a cette même époque l’année prochaine sa femme Sara aura un fils, Isaac. Comme ils étaient sur le point de partir, l’Éternel dit à Abraham : 20 Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. 21 C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai. (Gen 18:20-21)

Abraham était un prophète et Dieu voulait partager avec Abraham ses pensées et les actions qu’il allait entreprendre. Ceci est en conformité avec les Ecritures qui nous confirment que Dieu ne fera rien sans l’avoir d’abord révélé à ses prophètes. Amos 3:7 : Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. Les deux anges partirent en direction de Sodome Mais Abraham se tint encore en présence de l’Éternel. (Gen 18:22)

Abraham se tint entre l’Eternel et la ville de Sodome qui allait être l’objet du jugement de Dieu. C’est la posture d’un intercesseur. Abraham dit à Dieu : 23 Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? 25 Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? (Gen 18:23-25)

À partir de ces quelques versets, nous pouvons tirer quelques points saillants concernant l’intercession :

  1. Quand nous examinons la posture d’Abraham, nous constatons qu’il se tient debout devant Dieu ; entre Dieu et la ville de Sodome comme s’il était en train de lever la main et dire, Seigneur ne va pas plus loin dans ton jugement sur Sodome.
  2. Nous voyons l’intimité d’Abraham avec l’Eternel. Abraham était proche avec Dieu. Ailleurs dans les Ecritures, Abraham est appelé l’ami du Seigneur. Abraham parlait avec le Dieu tout puissant comme un ami intime et personnel.
  3. Nous voyons également la hardiesse, l’audace d’Abraham. C’est comme s’il mettait en question la justice de Dieu. Il ne craignait pas de dire ce qu’il pensait, tout en le faisant avec respect et révérence.
  4. Abraham avait une conviction absolue de la justice de Dieu, négativement et positivement. Négativement dans le sens que Dieu punira les méchants. Positivement, que Dieu ne traitera pas avec les justes comme avec les méchants. Ceci est un élément essentiel du ministère d’intercession – que Dieu agit toujours avec justice.

Dans la conversation qui suit, Dieu dit : 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux. 27 Abraham reprit, et dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. 28 Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : pour cinq, détruiras-tu toute la ville ? Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes. 29 Abraham continua de lui parler, et dit : Peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes. Et l’Éternel dit : Je ne ferai rien, à cause de ces quarante. 30 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il trente justes. Et l’Éternel dit : Je ne ferai rien, si j’y trouve trente justes. 31 Abraham dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il vingt justes. Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt. 32 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes. Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes. 33 L’Éternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure. (Gen 18:26-33)

2 autres points découlent de la conversation de Dieu avec Abraham :

  1. Dieu répond à la prière de ses serviteurs. Dieu n’a pas écarté Abraham tout au long de sa longue plaidoirie devant Dieu. Au contraire, Dieu l’a écouté attentivement et en quelque sorte il s’est même laissé influencer par Abraham dans sa ligne de conduite par rapport à Sodome. Nous prenons ici conscience de l’immense privilège et l’immense responsabilité de pouvoir parler avec Dieu de cette façon au niveau de l’intercession.
  2. Dieu prend plaisir à démontrer sa miséricorde. Au fur et à mesure que progressait la conversation, il avait accepté de ne pas passer le jugement et détruire Sodome s’il y avait 50 justes, acceptant même de descendre jusqu’à 10 justes dans la ville.

Probablement à cette époque la population de Sodome se montait à 10,000 personnes. Nous pouvons donc conclure que la présence de 10 justes dans la ville peut amener Dieu à épargner la destruction de 10,000 personnes ; soit une personne peut épargner 1,000 personnes de la destruction. Telle est la miséricorde de Dieu !

Jésus nous dit qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous sommes le sel de la terre. Le sel a deux propriétés : donner du gout et arrêter tout le processus de corruption en conservant la viande par exemple. Pour le faire, le sel est éparpillé grain par grain dans tout ce qui a besoin d’être salé. Le sel doit pénétrer dans le produit pour pouvoir le préserver de la corruption. En tant que Chrétiens, c’est ce que nous sommes. Nous sommes ce petit grain de sel qui pourrait mettre un terme à tout le processus de corruption, en confiant à Dieu ce petit coin où nous vivons à sa miséricorde et sa faveur. Est-ce que votre vie est tellement juste, tellement pure devant Dieu que votre présence pourrait retenir le jugement de Dieu contre votre communauté ou l’endroit où vous vivez ? Nous ne devons pas négliger l’influence considérable que les personnes justes peuvent avoir dans le monde d’aujourd’hui à travers leurs prières et leur présence. À travers notre prière, tout comme Abraham, nous pouvons nous tenir devant Dieu, entre Dieu et les personnes faisant face à la colère de Dieu et retenir le jugement de Dieu. Par notre présence, nous recommandons à Dieu notre région ou notre pays pour obtenir sa miséricorde et sa faveur et ainsi amener Dieu à retenir son jugement contre notre communauté.

Par contre la passivité et l’indifférence face au mal (evil) est un péché. Jacques 4:17 : 17 Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché. Tout ceci nous place dans une position où nous avons à faire un choix. Est-ce que nous allons nous engager à être une personne juste, un guerrier dans la prière, un intercesseur pour retenir le jugement et la colère de Dieu sur notre nation ? Ou, est-ce que nous allons somnoler dans la passivité et l’indifférence et ne pas faire ce que la situation catastrophique demande ?

2. L’exemple de Moïse

À travers l’exemple de Moïse, nous allons voir comment la prière d’un seul homme a sauvé toute une nation de la destruction. Moïse était sur la montagne de Sinaï en communion intime avec Dieu et recevant de Dieu le plan que Dieu avait conçu pour l’avenir d’Israël dans la terre promise, y compris les dix commandements. Ces derniers avaient pour objectifs d’enseigner le peuple Juif comment ils devaient aimer Dieu et aimer son prochain dans la terre promise.

À un certain moment, Dieu changea le cours de la conversation avec Moïse et lui dit que les Israelites qui se trouvaient au bas de la montagne s’étaient détournés de Dieu vers l’idolâtrie et avaient même fabriqué un veau d’or pour l’adorer à la place du vrai Dieu. (Ex 32:1-10)

Nous voyons ici que, ni Dieu ni Moïse ne voulait accepter la responsabilité pour le peuple Juif. Dieu dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, s’est corrompu. (v7)

Moïse répliqua : 11 Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel ! ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par une grande puissance et par une main forte ? (Ex 32:11)

Le peuple Juif était dans un tel état de dégradation que ni Moïse ni Dieu ne voulaient s’identifier à eux. Dieu dit à Moïse : 8 Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite ; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit : Israël ! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. 9 L’Éternel dit à Moïse : Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. 10 Maintenant laisse-moi ; ma colère va s’enflammer contre eux, et je les consumerai ; mais je ferai de toi une grande nation.

Dieu a dit à Moïse : laisse-moi (leave me alone). La réponse à Moïse était celle-ci : 11 Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel ! ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par une grande puissance et par une main forte ? 12 Pourquoi les Égyptiens diraient-ils : C’est pour leur malheur qu’il les a fait sortir, c’est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple. 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même : Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j’ai parlé, et ils le posséderont à jamais. (Ex 32:11-13) Suite à la prière de Moïse, 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait déclaré vouloir faire à son peuple. (Ex 32:14)

Quels sont les ingrédients que nous pouvons retirer de ce récit concernant la puissance de l’intercession ?

  1. Au v10, Dieu dit à Moïse : laisse-moi (leave me alone) ; ma colère va s’enflammer contre eux, et je les consumerai ; En d’autres mots, en quelque sorte, Dieu était en train de dire à Moïse : si tu peux te tenir à l’écart, je vais agir, mais si tu continues à te tenir debout devant moi, entre moi et ce peuple au cou raide, je ne peux pas agir. C’est ici toute la foi de l’intercession. Quand l’intercesseur se tient entre Dieu et les personnes faisant l’objet de la colère et du jugement de Dieu, cela va retenir la colère de Dieu. Ce qui est intéressant avec Moïse, c’est qu’il n’avait nullement l’intention de laisser Dieu seul et se mettre à l’écart, mais qu’il comptait persévérer dans sa prière d’intercession pour le peuple Juif.
  2. La motivation de Moïse. Dieu fit à Moïse la plus grande des promesses : et je les consumerai ; mais je ferai de toi une grande nation (v10) Qui d’autre n’aurait pas saisi cette occasion en or pour devenir le chef d’une grande nation ? Mais, pas Moïse ! Moïse était plus concerné par la gloire de Dieu qu’a sa propre gloire personnelle. Quand il répondit à l’offre incroyable de Dieu, il dit : Pourquoi, ô Éternel ! ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par une grande puissance et par une main forte ? 12 Pourquoi les Égyptiens diraient-ils : C’est pour leur malheur qu’il les a fait sortir, c’est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple. 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même : Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j’ai parlé, et ils le posséderont à jamais. (Ex 32:11-13)
    Moïse fit appel à 2 choses dans sa prière d’intercession : la Parole de Dieu, et le serment de Dieu en quelque sorte (jura – oath). C’est sur cette base que l’intercesseur vient devant Dieu : sa Parole et son serment, sa promesse, son engagement. L’intercesseur vient dire à Dieu : Seigneur, je crois fermement que tu es un Dieu d’alliance, fidèle à toutes tes promesses, fidèle à ta Parole – que Dieu n’est un homme pour mentir ou fils d’un homme pour repentir. Tout ce qu’il dit il fait ; que toutes les promesses de Dieu sont un oui et un Amen en Christ. Je me tiens devant toi parce que je crois fermement à cela.
  3. Dieu répond à la prière de ses serviteurs. 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait déclaré vouloir faire à son peuple. (Ex 32:14) Dieu changea sa décision ! C’est tellement merveilleux et parfois humainement parlant inimaginable, qu’un homme par sa prière peut amener Dieu à changer le cours de son action. Et nous voyons cela plusieurs fois dans la bible. Dieu était disposé à ne pas détruire Sodome s’il n’y avait que 10 justes dans la ville au lieu de 50 au départ. Dieu n’a pas détruit la ville de Ninive malgré le fait qu’il l’avait annoncé à travers le prophète Jonas. Dieu veut que nous l’influencions dans sa décision à travers l’intercession. À travers l’intercession d’un seul homme, en l’occurrence Moïse, toute la nation Juive fut sauvée de la destruction !

3. L’exemple de Daniel

Daniel était un homme de prière. Pendant des années il a cultivé cette habitude de prière. Il était le PM de l’empire de Perse. Les hommes qui étaient sous sa responsabilité étaient jaloux de lui et cherchaient par tous les moyens à se débarrasser de lui sans succès car ils n’arrivaient pas à trouver aucune faille dans sa manière de gérer le royaume. Eventuellement, ils réalisèrent que le seul moyen de le retirer de sa position était sur la base de sa religion. Ils arrivèrent à persuader l’empereur de Perse à passer une loi stipulant que dans les 30 prochains jours, personne n’était autorisée à prier à aucun autre dieu, sauf à l’empereur. Pour Daniel qui était un Juif orthodoxe, c’était une situation intenable. Daniel avait l’habitude de prier 3 fois par jour avec sa fenêtre ouverte et tournée vers Jérusalem et quand cette nouvelle loi fut promulguée, il continua à prier comme il en avait l’habitude.

Nous lisons dans Daniel 6:10 : 10 Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant.

Quelques éléments importants découlent de ce texte :

  1. Daniel priait 3 fois par jour, démontrant ainsi sa persistance et sa persévérance dans la prière.
  2. Quand il priait, sa fenêtre était toujours ouverte vers Jérusalem, démontrant ainsi que sa prière était centrée sur Dieu car la présence de Dieu dans le passé était dans le temple à Jérusalem.
  3. La prière était tellement importante dans la vie de Daniel qu’il n’était pas prêt à abandonner, même si cela risquait de le mener à la fosse aux lions
  4. Les prières de Daniel étaient tellement efficaces et Satan avait tellement peur de ses prières, qu’il s’était efforcé à faire changer les lois du pays. Est-ce que vos prières sont tellement efficaces au point de faire peur à Satan et qu’il cherche à changer les lois du pays ?

Dans le texte de Dan 9:1-3 nous voyons que Daniel n’était pas simplement un homme de prière, mais qu’il lisait régulièrement les Ecritures. Notre principale source d’inspiration et de direction pour comprendre la volonté de Dieu est dans la bible. 1 La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la race des Mèdes, lequel était devenu roi du royaume des Chaldéens, 2 la première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu’il devait s’écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d’après le nombre des années dont l’Éternel avait parlé à Jérémie, le prophète. (Dan 9:1-2)

Daniel avait accès aux documents de l’empire de Perse et savait donc que les 70 ans étaient presque écoulés et que le temps était venu pour Dieu de restaurer le peuple Juif à Jérusalem et rebâtir la cite. Il ne s’était pas uniquement contenté de dire qu’il avait eu cette révélation, mais il s’était senti personnellement concerné et voulait participer dans le plan de restauration de Dieu par la prière et le jeune. Cette révélation divine, Daniel l’a reçue du texte de Jer 29:10-13 : 10 Mais voici ce que dit l’Éternel : Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. 11 Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. 12 Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. 13 Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur.

La condition pour que Dieu apporte la restauration se trouve au v13. Le peuple avait à prier Dieu et à le chercher de tout son cœur. C’est ce que Daniel fit. 3 Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. (Dan 9:3)

Le sac et la cendre symbolisent une personne affligée, comme par le deuil. Esaïe 61:3 : 3 Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’Éternel, pour servir à sa gloire. Daniel pria en ces termes : 5 Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. 6 Nous n’avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères, et à tout le peuple du pays. (Dan 9:4-5)

Nous remarquons ici que Daniel utilise le mot ‘nous’ a maintes reprises dans sa prière au lieu de ‘ils’, s’associant ainsi personnellement au péché de son peuple. Or Daniel était un homme juste et nulle part, la bible ne fait mention d’aucune faille dans sa vie. Mais il a dit, nous avons péché, nous avons failli, nous méritons le jugement. Nous l’avons vu également dans la prière de Néhémie pour la restauration de Jérusalem. Dans le ministère de l’intercession, l’intercesseur doit toujours s’identifier avec les personnes qui se trouvent entre lui et Dieu ; il doit s’identifier avec leurs besoins et non pas les blâmer ou se comparer en pensant qu’il est mieux qu’eux. C’est à ce titre que Dieu entend nos prières.